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Southern Bluesnight Heerlen #23
Festival
Parkstad Limburg Theater Heerlen (NL)(16-03-2019)

reporter photo credits: Paul Jehasse & Lola Reynaerts


info organisation: Southern Bluesnight
info artist: Barn & Belle - Wallace Coleman - Archie Lee Hooker - Joey Gilmore - Bernard Allison - Jan de Bruijn - Guy King - Tony Coleman - Phil Bee's Freedom - The Square Keys - Robbert Duijf

© Rootsville 2019

 

Quel parterre de vedettes pour cette 23ème édition de la Southern Bluesnight de Heerlen. Le « Théâtre des rêves » cette année avec des pointures comme Bernard Allison Band, Archie Lee Hooker, Tony TC Coleman, Guy King, Joey Gilmore et non des moindres Wallace Coleman et Barn & Belle, Jan de Brijn, The Square Keys et Robbert Duif. La soirée se terminera sur le coup de 01 :30 heure du matin par Phil Bee's Freedom.

Et voilà sur les 20 heures, prêt pour le marathon des Limburg Zall, RaboZall, et DSM Theater Café, toutes faisant partie du "Parkstad Limburg Theatre", où nous allons retrouver, écouter et apprécier tous ses artistes qui vont se donner à fond pour cette 23eme édition. Mais les concerts se chevauchent sans cesse et il faut avoir un timing parfait afin d’essayer de voir et entendre tout le monde.

Tout débute par de DSM Café avec Barn & Belle, Ce duo à son siège à Geleen (NL) et comprend, Jesse Deledda et Lea Lomans. Jesse et Lea se sont croisés au conservatoire de Maastricht. Lauréat des "Podiumvrees", ils ont également remporté le concours B.R.U.L le 10 novembre dernier en 2018, ce qui les a propulsés vers une place de choix à l'affiche 2019 de cette "Southern Bluesnight".

Par leurs voix harmoniques ils s’accompagnent de très nombreux instruments bluesgrass comme le banjo, le ukulélé, la washboard et beaucoup d’autres noms savants pour les plus rares des instruments. Americana, ragtime et swing, tout y passe et caractérise leur musique comme en atteste les morceaux « Lost My Heart » et Dead & Gone » par un style décontracté de « country blues »

Déjà obligé de nous défaire de l’ambiance harmonieuse des voix de Jesse et Lea, pour foncer vers la Limburg Zaal où nous attend, harmonica à la bouche Wallace Coleman et ses musiciens. Né en 1936, un des derniers pionniers de l’Old School Blues, s’inspirant de Little Walter et Sonny Boy Wiliamson the first ; il impressionne tellement Robert Lowood Jr que naît une association splendide entre ces deux musiciens.
Accompagné ici par Hein Meijer (chant et guitare), Jan den Boer (basse) et Bert Fonderie (batterie), il ouvre les hostilité avec Rock This House de Jimmy Rodgers et saute vers « Pretty All Over » et sans oublier Little Walter avec « Just Your Fool ».

Déjà obligé, à nouveau à courir vers la RABOZAAL pour y revoir pour moi Joey Gilmore que je viens de quitter à Engis il n’y a pas encore 24 heures d’écoulées. C’est toujours l’anniversaire de Harry (Guitare) avec son groupe qui accompagnent Joey. Mais avant nous faisons un détour par le petit Théâtre pour y écouter trop rapidement le neveu de John Lee Hooker, Archie avec son band épatant avec le guitariste brésilien Fred Barreto, le bassiste français Nicolas Fageot et la batterie du luxembourgeois Yves "DeVille" Ditsch, ont fondé le Archie Lee Hooker & The Coast To Coast Blues Band.
Venant tout droit du Mississippi, Archie déploie un blues très vivant en l’accompagnant de geste lyriques personnels, grâce à ses mains magiques et ses postures suggestives. Il nous livre de bons morceaux de son album de 2017 « Chilling » hommage à son oncle disparu John Lee; mais aussi de son précédent album avec « Found A Good One » et « Love ain’t no Play Thing ». Il y a un moment très intime où Archie prend la guitare, accompagné au Dobro par Fred pour un hommage à sa maman décédée (Archie).

Donc comme relaté plus haut nous quittons à reget Archie pour Joey toujours fringant sur la scène principale du Théâtre. Comme à Engis il est accompagné de 6 musiciens dans le groupe de Fat 'Harold' Harry (guitare) avec Hassan Abudaldah (basse), Jacco van den Heuvel (batterie), Jan de Ligt (sax), Robert Bogaard, trompette et Arjan van den Oevern claviers.

Floridien de naissance en 1944, Joey commence à l’église, puis joue dans diverses formations de R&B, soul et blues en 1960, après avoir quitté le gospel. Ce soir, il nous livre des morceaux que nous avons entendu hier à Engis (B) comme plusieurs exemplaires de son album « Can’t Kill Nothing » mais aussi après un Jonnie Taylor « You Can’t Strike Gold », il vient dans le blues pur avec « Nobody’s Fault But Mine » - mais non ce n’est pas ici la reprise des Zeppelin - mais bien l’original de Blind Willie Johnson.

De la "Rabozaal" retour vers "Limburgzaal" avant la prise de pouvoir de Bernard Allison, nous faisons un crochet pour effleurer "The Square Keys" et "Robbert Duijf". "The Square Keys" ont leurs racines à Nimègue et sont formés par Gijs Jacobs, Gérard Schoth et Maikel Verkoelen. Leur ensemble se compose de boogie blues bruts de la vieille école, sous diverses formes. Leur devise est "Nous le faisons nous-mêmes!" et c'est ainsi qu'ils construisent leurs instruments eux-mêmes aussi. Avec des chansons comme "Let Me Be" et "Take A Shave", ils savent faire appel aux visiteurs présents et nous ne devons pas oublier le talent artistique.

Donc place au Fils bien aimé de Luther, le nom moins connu Bernard Allison avec George Moye (Basse) Mario Dawson (Batterie), Jos James (saxophone) et Dylan Salfer (guitare). Vous n’avez pas pu le manquer avec son groupe à Wespelaar Festival et plus récemment avec la Blues Caravane » de Ruf avec Vanja Sky et Mike Zito (Spirit of 66, Blues Ospel). Son premier album est sorti en 1990 et l'année dernière, il a sorti son album "Let It Go" et la seule chose qui me manque un peu chez Bernard Allison, c'est son chapeau Snakehead. De « Let It Go » il sort quelques bons titres dont le titre éponyme et aussi une superbe version « Bad Love » qui fait indubitablement penser au père. On lui réclamera encore « Serious » qu’il jouera avec plaisir. Un très bon moment pas uniquement de Blues mais aussi très funky.

Quelque chose que je ne veux pas manquer, c’est le timbre agréable de "Jan de Bruijn". Jan est une pure bête de scène où il s’y trouve depuis plus de 40 ans. Ici, au "Theater Café", chacun sera à l’écoute très intéressé. Dans les années quatre-vingt, il était le leader du groupe de R&B "The Crew" et plus tard, il fonda son propre groupe, The Gonnabee'z. Son premier et très attendu album solo "The Long Way Home" sortira en 2013 et trois ans plus tard, "Bittersweet" suivra. Récemment, il a élaboré une trilogie avec uniquement des joyaux de chansons instrumentales. L'année dernière, il était au Festival de Peer avec les "Blues Angels", avec sa soeur Anneke, Kathleen Vandenhoudt et Pascale Michiels. Presque rien que des classiques de la harpe avec le très entraînant« My Babe » de Little Walter, « St James Infirmary » de Cab Calloway ou « People Get Ready » de Curtis Mayfield.

Nous retrouvons la RaboZall pour notre ami Guy King dont nous avons fait la connaissance très prisée à Chicago lors de la dernière Chicago Fest de 2018. Vu avant-hier soir au Musiekodroom de Hasselt, nous avons encore la set list en mémoire et nous reprenons en choeur pas mal de ses chansons, blues et soul. Cet israélien d’origine sait manier la Gibson, dont il est le représentant, et se sans plectre qu’il sait lui donner un toucher de velours surtout lors de ses longs slows blues. Nous reconnaissons donc « Bad Case Of Love », « See Saw », « Thruth » sa dernière plaque musicale, « My Happiness » tendre évocation de sa belle petite famille pour sa femme et sa toute jeune fille. L’ôde au soleil, tout en nuance « Sunny » où nous nous laissons aller à terminer la phrase par « I Love You » où Guy nous répond « Me too ». Une chanson pour faire réagir la salle aussi est « If The Washing Don’t Get You ».

Et le public suis et chante aussi. Nous aurons encore la chance d’avoir entendu son tout premier slow Blues «  Alone In The City » remarquable de sensibilité « guitaristique » au toucher magique. Il nous a fait l’honneur personnel de nous livrer ses impressions sur la sortie prochaine chez Delmark Records, de son prochain opus; nous assurant que vis-à-vis de « Thruth » donc le prochain à sortir vers l’été sera un super « High Level » vis-à-vis de Thruth. Nous sommes très curieux et impatient de lever le voile l’été prochain. Merci « Mr New KING » comme je l’appelle affectueusement. Une dernière fois nous nous rendons vers la "Limburgzaal", pour ce qui veut être la tête d'affiche de cette 23ème édition de "Southern Bluesnight".

"Tony TC Coleman" joue ici avec le "Henry Carpaneto Quintet" composé de Henry Carpaneto (claviers et voix), Umberto Porcaro (guitare  et voix), Pietro Martinelli (basse et voix), Paolo Maffi (sax) et Stefano Bergamaschi (trompette). Tony dit qu'il est né en tant que batteur et est également connu comme accompagnateur - batteur  (plus de 20 ans le  avec BB King). Il était également surscène avec des noms tels que Otis Clay, Albert King, Etta James et Buddy Guy. Malgré cela, il a également sorti trois albums solos avec des invités tels que Lucky Peterson et Kenny Neal. Il a sorti son dernier album « Take Me As I Am » en 2017, et est compositeur pour bons nombres d’autres artistes. Beaucoup de chansons instrumentales au début avec bien sûr comme projecteurs ce qui sont la boîte à rythmes de "Tony TC Coleman".

Avec "Get Ready" de Rare Earth, dont ici dans la place à lieu a immédiatement pour porter le solo clavier, donc mention plus qu'honorable à Henry Carpaneto dans son rôle d'accompagnateur. La chanson "Take Me As I Am" peut être vue comme une bio de ce "Tony TC Coleman, qui continue à jouer sans relâche. « The thrill Is Gone » nous rappelle que le King nous a quitté, puis encore des " Brooke and Hungry "et" How Blue Can You Get "et ainsi de nouveau en hommage à son cher BB ainsi nous avions bien besoin d’une visite de notre cher disparu ici à Heerlen.

Nous terminons cette soirée au café théâtre intime avec "Phil Bee's Freedom", pour la toute dernière partie de soirée ici ... ou ce matin, car cette nuit ne s'achèvera que vers 1h30. Phil Bee a sorti l'album "Home" le 20 janvier en guise de cadeau du Nouvel An, à ses fans. Son "Freedom" inclut également Berland Rours (guitare), John F. Klaver (dia), Pascal Lanslots (claviers), Arie Verhaar (batterie), Wil Hermens, Carlo van Belleghem (basse) et les fantastiques choeurs Nicole Verouden et Tarah Ouwerkerk. Le jeune "Guy Smeets" a fait son apparition ici ce soir. "Down The Line" est leur premier opus ici lors de la soirée d'adieu. "Andy's Bar" et "I Gotta Fly" font ressortir le meilleur de ce groupe, ainsi que des choeurs particulièrement émouvants.

Nous allons enfin refermer ici la 23 ème édition de cette bluesnight de choix, si vous avez eu le courage de la lire jusqu’au bout, je vais dire comme Cédric le Goff à Hasselt j’ai mal au main de jouer et pour moi je ne sens plus mes doigts de taper ce report et oui trois heures sont passées. Mais quelle joie d’avoir participer, encore merci à John Hendrick, Jos Starmans et les nombreux bénévoles jusqu’à la « Rode Kruis » de nous avoir concocté ce magnifique spectacle entre amis